dimanche 12 octobre 2008

7 octobre : Iran – arrivée à Isphahan

Après notre ballade au bord de la mer Caspienne nous sommes retourné à Téhéran. Le moteur du camion chauffe beaucoup, nous avons donc cherché un garage. Nous avons tourné pendant longtemps pour trouver. On cherchait un garage Citroën où, apparemment, quelqu’un parlait français mais on nous a envoyé à l’usine Citroën… Bref après deux heures de course poursuite avec ce garage on trouve l’usine Zamiad qui s’occupe de la vente et du service après vente d’Iveco. Là on est reçu comme des rois, on nous offre un repas dans un bureau climatisé d’Iveco pendant que le technicien arrive.


Ils ont fait venir technicien et ingénieur exprès pour nous. Ils se chargent de nous trouver une solution. Puis ils décident de nous emmener à l’atelier et avant de partir on reçoit un sac de cadeaux (stylos, calepin, pins…). Une fois à l’atelier le technicien nous change la sonde de température du ventilo et nous assure que tout va bien. Malheureusement le moteur chauffe toujours plus que la normale mais les techniciens ne comprennent pas et nous assure que tout va bien. Bon, tant pis, on se résigne à partir après avoir bu avec eux un thé et des petits gâteaux. En tout cas on a passé une bonne journée et on a rien payé…
On retourne donc a Teheran en passant devant sa celebre tour.


On file à l’ambassade de l’Inde chercher nos visas qui malheureusement ne sont pas près, il faudra revenir le lendemain. Après une après-midi en ville nous partons manger une pizza avec Ali.


Le lendemain nous retournons chercher nos visas qui sont enfin arrivés. Ouf !! Nous prenons la route direction Isphahan.


Le soir nous nous arrêtons sur une aire de repos prendre l’apéro. C’est l’anniversaire d’Alex. Aujourd’hui nous reprenons la route.



Les paysages sont magnifiques.


La région est très désertique.


Nous avons roulé toute la journée.


En fin de journee nous sommes arrives a Ispahan. Nous avons eu un peu de mal à trouver un endroit pour passer la nuit. Cette ville est très touristique, le regard des gens est un peu différent à notre égard.

dimanche 5 octobre 2008

3 octobre : Iran – Mer caspienne

Nous sommes partis de Téhéran en direction du nord. La route commence vite à grimper.




Le paysage est magnifique.


La route monte dans des gorges dans un paysage désertique.



Nous arrivons enfin à un col et commençons à redescendre de l’autre côté. Ali nous invite à boire le thé au bord de la route avant de continuer, une petite terrasse adorable.


Ici Max a fait exprès de tourner le dos aux filles (car sur deux tables) pour bien « respecter » la séparation homme-femme, sacré farceur qui ne fait pas toujours rire Anne-lise !
En redescendant on retrouve de la végétation très humide et tropicale, ça fait très asiatique. Les montagnes gardent l’humidité qui arrive de la mer caspienne.
Le midi nous nous arrêtons manger du poisson grillé dans un restaurant au bord de mer, très sympa.


Ensuite Ali nous ouvre le portail d’un ensemble de maisons de vacances. Il nous ouvre la maison de son ami et nous filons à la plage. C’est une impasse qui aboutit à une plage privée, très mignonne, si ça ce n’est pas la classe !


La maison fait assez ancienne, toute petite et toute mignonne. On se croirait dans une maison de grands-parents.


Le soir nous lui cuisinons des patates sautés et des légumes à la provençale. Nous passons deux jours de farniente et plage. On prend le temps de vivre, discuter, cuisiner, bricoler, balade dans la forêt tropicale juste en face de la mer (absolument splendide). Mécanique pour Max car le camion chauffe de plus en plus. On l’a emmené chez le petit mécano du coin qui a refait une vidange pour 20 000 rials soit 1,40 euros (prix de la main d’œuvre sans l’huile)! Mais, comme on le pressentait le moteur chauffe toujours. On ira chez un concessionnaire Iveco à Téhéran.
Pour notre dernière soirée on part manger un kebab tous ensemble au restaurant. Et oui encore un, que de resto, mais là c’est fini on arrête les folies…On a super bien mangé.
Ce matin grand ménage, préparatif et on décolle. On tombe sur un petit marché aux légumes typique du coin où l’on a fait nos emplettes. Puis sur la route du retour on s’arrête sur le bas côté pour faire un barbecue !! C’est trop le bonheur. Par contre après on a droit aux embouteillages, de taille ici, les gens sont fous, ils roulent dans les fossés pour gagner une place. Sur une route à 2 voies ils arrivent à rouler en 4 voies, plus encore 2 voies dans le fossé et s’ils pouvaient rouler dans le champ à côté ils le feraient ! C’est l’anarchie, aucune courtoisie au volant. Encore un paradoxe du pays : les habitants sont incroyablement gentil et accueillant mais au volant incroyablement…pas de mot pour décrire.

29 septembre : Iran -Téhéran

Sur la route de Téhéran la circulation est de plus en plus dense. Les iraniens conduisent sans clignotant. Tout au klaxon. Nous demandons notre route à des policiers qui décident de nous escorter avec une super Mercedes blanche. Ils nous amènent à coté de l’ambassade de l’Inde et nous trouvons un parking où passer la nuit. Les doigts dans le nez pour circuler dans cette grande capitale où les gens conduisent comme des fous, merci la police !!

Nous voulons refaire un visa indien car le nôtre expire bientôt. Ainsi nous serons moins stréssé par le temps pour nous rendre à la frontière pakistanaise indienne. Et cela nous permettra peut-être de traverser le sud de l’Iran et le Pakistan avec nos amis français qui font leurs demandes de visas avec nous. Le lendemain l’ambassade est fermée, nous partons visiter le bazar en métro.


Le métro est très classe et très moderne. Plus propre qu’en France. Nous nous promenons dans le bazar.

C’est immense.




Le midi nous cherchons un sandwich mais, ramadan oblige, tout est fermé. Nous achetons de quoi grignoter et nous demandons à un monsieur pour nous cacher dans sa cour pour manger. La loi islamique interdit de manger en public pendant le jeun du ramadan. Le propriétaire nous offre gentiment le thé.



En Iran le ramadan nous semble être suivi moins strictement qu’en Turquie. Pourtant il est obligatoire en Iran.
Ensuite nous prenons un taxi pour aller visiter le musée des « joyaux de la couronne ». C’est un énorme coffre fort situé sous la banque Melli et qui renferme un trésor inestimable. Un amoncellement d’or, de pierres précieuses et de perles. Un globe terrestre énorme constitué d’or et entièrement recouvert de pierres précieuses. Le plus gros diamant rose du monde. Un coffre contenant 90 kgs de perles. Des épées recouvertes de pierres précieuses, des couronnes, des colliers, un trône…Après le musée nous repartons nous promener et reprenons un taxi pour aller manger au resto invité par Alex et Marie. Nous rentrons assez tard au camion, après une journée de 12h dans la ville.

Le lendemain nous filons à l’ambassade de l’Inde pour faire nos visas mais ils nous demandent une lettre de recommandation de l’ambassade de France. Taxi. L’ambassade de France est une véritable forteresse. Nous devons insister pour obtenir nos lettres mais finalement c’est bon. Entre temps l’ambassade de l’Inde a fermée… On retourne au bazar et en sortant, alors que l’on cherchait un kebab, on rencontre Ali.



Il nous explique que l’on n’est pas dans le bon quartier. Il nous arrête deux taxis et nous emmène dans un kebab. Il rentre avec nous aux camions où nous lui offrons un thé. Il nous propose de venir manger chez lui le lendemain.
Après une bonne nuit nous retournons à l’ambassade de l’Inde faire nos visas. Ils nous expliquent gentiment que ça ne va pas être possible car on veut rentrer par voie terrestre. Il faut faire la demande à Zahedan, à l’autre bout du pays (2000 kms). Après négociations on réussi à parler à quelqu’un qui accepte de faire nos demandes de visas. Ouf !!Nous repartons nous promener en ville en attendant Ali.



Le soir il nous rejoint aux camions et nous conduit chez lui. Nous sommes reçu comme des princes, la table n‘attendait plus que nous 10 !


Le repas est très bon : soupe exquise, salade, beignet de patates, riz iranien, frite, fruits à n’en plus finir. Voici Ali et sa maman.


Nous dormons sur place et le lendemain on déjeune tous ensemble. On souhaite passer quelques jours au nord de Téhéran, en attendant nos visas et Ali propose de nous emmener dans la maison de ses amis au bord de la mer Caspienne. Il grimpe dans le camion d’Alex et c’est parti. Ce soir on dormira au bord de la mer. La mer en Iran…On a du mal à réaliser qu’on est déjà ici, si loin de vous, et la chance qu’on a de voir toutes ses belles choses, de rencontrer tant de personnes extraordinaire. Ca y est on y est et c’est l’extase, vraiment sublime. On s’émerveille de tout.

26 septembre : Iran – Soltaniyeh

Nous avons quitté Tabriz en fin d’après-midi et beaucoup roulé. En début de soirée nous commençons à nous inquiéter en voyant la jauge de gasoil. Presque vide. En Iran le gasoil n’est pas cher mais il n’y a pas beaucoup de stations service. Apres 150 kilomètres nous apercevons une station. Ouf, les réservoirs sont presque vides. Nous demandons du gasoil mais les cuves sont vides et les pompes éteintes. Nous repartons. Nous rajoutons un bidon de gasoil dans le réservoir et un dans celui de Charly, Alex a encore de quoi faire 100 bornes. Nous demandons à un poids lourd de nous vendre du gasoil mais sont réservoir a un filtre, impossible de siphonner. Enfin, après 150 Kms nous arrivons à une autre station. Malheureusement toujours pas de gasoil. Cette fois impossible d’aller plus loin les trois camions sont à sec. Nous passons donc la nuit garé devant les pompes à essence, près à faire le plein le lendemain à la première heure.



Quand on dit gare devant les pompes a essence c est vraiment devant !!! Le lendemain, juste à tendre le bras pour faire le plein et on se gare un peu plus loin pour déjeuner. Un allemand s’arrête pour discuter. Il vit depuis trente ans entre le Népal, l’Inde et le Pakistan. Il nous a pas mal renseigné sur ces pays qu’il connaît bien. Il fait beaucoup de montagne et vit de films et de livres.

Nous reprenons la route jusqu'à Soltaniyeh où nous nous arrêtons visiter son dôme. C’est le plus grand dôme en brique du monde.





Construction très impressionnante. Malheureusement en travaux. Ensuite nous roulons jusqu'à Qazvin où nous nous arrêtons dormir. Nous nous garons au pied d’immeubles gardés, sorte de résidence.





En moins de cinq minutes nous nous retrouvons encerclé de curieux qui nous amènent à manger: melon, riz, viande, gâteau, datte, yaourt…Très bon accueil, chacun nous montre sa fenêtre au cas où il y a un problème pour aller les voir.



Le lendemain nous partons visiter les montagnes au nord guidé par une famille iranienne très gentille.



C’est drôle car la majorité des iraniens qui parlent anglais sont des femmes.

Souvent un homme qui ne parvient pas à se faire comprendre va chercher sa femme ou sa fille pour faire l’interprète !! L’Iran est vraiment un pays étonnant et pleins de paradoxes.


24 septembre : Iran – Tabriz

Nous avons passé la soirée tous ensemble avec les deux familles françaises. Le matin au réveil un groupe d’iraniens entoure les camions. On est sur une aire de repos pour les bus et les iraniens sont très curieux. On se fait très vite envahir. Une vingtaine de personnes essayent de nous parler en farsi, turc, ou anglais. Ils nous demandent d’où on vient, où on va, combien on leur vend nos camions et vélos… Après quoi nous sommes partis en direction de Tabriz.



Nous nous sommes arrêté faire le plein de gasoil, accrochez vous bien : un litre de gasoil pour 165 rials soit 1 centime et des poussières d’euros !!! Le plein pour 10 000 rials soit 0,70 centimes d’euros ! Qui dit mieux ? Le prix d’un litre de gasoil en France nous paye deux pleins en Iran. On va pouvoir faire des détours dans tous les sens et rouler pied au plancher sans problème !


Voila le camion de Marie et Alex.

En arrivant à Tabriz on fait une pause au bord d’une voie rapide à 3 voies pour manger. Les curieux ne tardent pas à arriver. Les voitures s’arrêtent, font marche arrière. Parfois sur la voie du milieu !! Les klaxons résonnent. On se retrouve avec une vingtaine d’iraniens autour de nous qui nous prennent en photos et nous assaillent de milles questions. On se cache dans les camions pour pouvoir manger, car c’est encore le ramadan et pour avoir un peu de tranquillité !
Voila le camion de Charly et Mathilde.


On repart ensuite direction le centre ville. On cherche un cybercafé. On demande notre route mais c’est l’anniversaire de la mort du prophète Ali. Tout est fermé aujourd’hui. On demande la direction d’un hôtel et des jeunes en moto décident de nous escorter jusqu'à l’hôtel.



On arrive devant un hôtel 5 étoiles super classe. On demande à utiliser internet et ils nous ouvrent leur cybercafé gratuitement, nous sommes leurs invités. Pendant ce temps les curieux s’arrêtent devant les camions et proposent à Alex d’aller se garer dans un parc pour dormir. Ils nous emmènent et nous arrivons au parc El Goli où nous passons la nuit. Le soir, une fois les enfants couchés nous mangeons dehors tous ensemble. Beaucoup de personnes viennent discuter ou nous prendre en photos. Un jeune iranien Saïd nous propose d’aller le voir au bazar le lendemain. Il nous propose aussi d’aller manger chez lui et demande à sa mère de cuisiner pour nous…
Le lendemain nous partons visiter le bazar de Tabriz.



Nous retrouvons Saïd qui nous guide dans le bazar.




Nous rencontrons Adi qui parle français couramment. Il a aidé à écrire le guide Lonely Planet sur l’Iran, et il est cité dans les remerciements. Il nous emmène boire un thé dans un magasin de tapis.


L’après midi nous sommes partis avec lui, Alex et Marie dans un cybercafé. Le soir Saïd nous a tous invité à manger chez lui. Dans sa maison on peut toutes se dévoiler, ça fait du bien. Sa maman nous a préparé de supers bons petits plats : soupe à la crème et aux légumes, sorte de terrine et légumes, fromage, yaourt, dattes, confiseries…


Le tout servi sur une nappe par terre, les enfants étaient très heureux et nous aussi ! Après le repas Marie, Mathilde et Anne-lise sont allés avec la maman dans sa chambre pour discuter, se relaxer, regarder des photos, manger des fruits…bref se retrouver entre femmes. C’est l’occasion pour la maman de Saïd de se dévoiler et nous monter des photos d’elle sans le voile. Elle nous a également montré son coran et elle a prié devant nous. On a réussi à communiquer un peu en turc (car on ne parle pas farsi et elle ne parle pas ni anglais ni français), on s’est bien compris. Cette dame est adorable, au bout de quelques heures on a commencé à toutes s’endormir avec elle. Pendant ce temps les hommes font de même, ils discutent entre eux dans le salon, puis dans la chambre de Saïd. Ils auraient aimé qu’on dorme tous dans la maison mais nous avons tous regagnés nos camions.
Le lendemain nous avons eu droit au petit déjeuné iranien : pain, beurre, miel, crème fraîche et fromage. Sans oublié le thé bien sûr.
Nous partons ensuite visiter la mosquée bleue guidée par Saïd.


Elle est impressionnante de taille mais les décorations sont tres abimes suite à deux tremblements de terre.


La coupole etait entierement tombee et ils l ont toute reconstruite et restauree.
Nous faisons nos adieux à Saïd et partons en direction de Téhéran, la capitale.