25 aout : Turquie, Le monastere de Sumela

Apres Tirebolu nous avons roule jusqu'à Trabzon.


La region produit beaucoup de noisette. C’est l’activite principale et en ce moment c’est la recolte. Sur le bord des routes des grandes baches sont remplis de noisettes qui sechent.


Nous sommes arrives a Trabzon, cette ville est tres grande, nous nous sommes balades dans les petites ruelles et le bazar, et nous avons assiste a un festival de danse. Le pain de Trabzon est repute dans tout le pays : en effet le gros pain rond peut faire jusqu'à 3 ou 4 kilos, et il est cuit au feu de bois (c’est peu dire il a vraiment le gout de barbecue). Max n’a pas pu resister a l’envie d’en acheter un, nous sommes revenu avec notre enorme pain de 3 kg sous le bras…



Nous avons quitte la ville et la mer pour nous enfoncer dans les montagnes. Les paysages sont tres beau et il y fait plus frais. Nous avons dormi juste avant l’entree du parc national d’Altinere.



Puis ce matin nous sommes rentres dans le parc pour aller visiter le monastere de Sumela.


Monastere construit en l’honneur de la vierge Marie, a 300 metres au-dessus de la riviere dans le rocher. Le site est impressionnant.



Ensuite nous avons continue a l’interieur du parc. Malheureusement il n’y avait pas de route, seulement une piste assez raide avec beaucoup de trous. Nous voulions monter jusque dans le village au dessus (dans les paturages) mais apres 30 minutes on abandonne et on se gare sur le bord de la piste. Nous avons pique-nique au bord de la riviere, et un turc est venu nous apporter un plat de viande grillee au barbecue avec du pain, comme ca sans raison…surpris mais nous avons bien apprecie car les turc nous donnent souvent envie en faisant griller de la viande de partout !! Apres notre balade nous sommes redescendu nous poser un peu plus bas dans la montagne pour passer la nuit. Ce soir soiree crepe !

23 aout : Turquie, Tirebolu

Apres notre depart de Sinop nous avons retrouve une belle route, satisfait nous avons bien avance jusqu'à Samsun, ville immense (30km pour en sortir). Puis mauvaise surprise : une grosse autoroute apparait et vient gacher le paysage car elle se situe juste entre la mer et les villages, sympa pour les habitants ! Du coup impossible de trouver un coin bien (pas le long de l’autoroute) pour s’arreter, nous avons roule pendant 250 km aujourd’hui, en plus de nuit pas facile, surtout qu’ici il fait nuit tres tot :20h et couche de soleil a 19h. Nous nous sommes arretes pour passer la nuit sur un parking en ville a Unye et sommes partis nous promener dans les rues animees.

Le lendemain nous sommes vite parti, en chemin nous avons visite Ordu, capitale de la noisette, ville assez grande et sympa. Sur le bord de la route des feuilles de tabac sont entrain de secher.

Nous avons continue a avancer sur notre belle autoroute qui denature completement la cote, en se demandant si nous pourrions nous rebaigner avant de s’enfoncer dans les terres…Hourra nous arrivons a Tirebolu ou l’autoroute cede la place a une route pour traverser la ville et nous apercevons une petite plage avec des arbres et un peu de verdure sur laquelle sont installes des tentes : ideal pour camper.

La plage est toute petite et les voitures et tentes sont les unes sur les autres, les places sont cheres depuis la construction de l’autoroute il n’y a presque plus de plages. Un jeune turc nous accueille gentiment et nous aide a manœuvrer pour nous garer juste a cote de sa tente. On se serait bien mis dans un coin tranquille a l’ecart mais on a pas eu trop le choix, l’hospitalite des turcs ne se discute pas toujours…
Heureux nous sautons a l’eau, et en plus elle est trop bonne, transparente et avec du sable !! Anne-lise s’est fait une petite copine dans l’eau, une fillette de 7ans qui lui parlait en turc et ne comprenait pas qu’on ne comprenne pas tout ce qu’elle disait, mais bon cela ne les a pas empeche de jouer toutes les 2 pendant une heure dans l’eau ! En sortant de l’eau le jeune turc nous fait signe de venir manger et boire le the avec lui et sa cherie. Il nous apporte un bidon d’eau pour nous rincer les pieds avant de rentrer dans le camion (ici ils font tous ca), charmante attention. Nous avons bien sympathise et passe 3 jours ensemble.


Erkan et Ayse sont deux jeunes de notre age qui campent ici. Pendant 3 jours ils n’ont pas arretes de se plier en 4 pour nous faire plaisir (the et nourriture en abondance). Au programme : discussion en turc, baignade, bouffe, the…On s’est echange beaucoup de cadeaux, surtout Ayse et Anne-lise en guise d'amitie et de souvenir.



On etait bien installes : entre la tente d’Erkan et Ayse et une tente de 3 jeunes, dont l’un parle anglais et l’autre français. Gokhan est etudiant et apprend le français (ce qui facilite la communication), nous avons beaucoup sympathise avec eux au cours de longue discutions en turc / français / anglais. Gokhan nous a fait decouvrir le plat du pauvre turc : le neman (oignon, poivron vert, tomate et œuf le tout revenu a la poele) un vrai delice ! Sa mere nous a cuisine et donne des specialites turques : petits pains fourres au fromage et feuilles de vignes fourres au riz… Par contre impossible de passer des moments tous ensemble : nous etions les invites d’Erkan et Ayse et ils ne semblaient pas aimer qu’on passe du temps avec les autres. Et oui les turcs ont un instinct protecteur, c’est comme si nous etions sous la responsabilite d’Erkan. Max n’a pas pu se baigner trop loin car Erkan lui disait que c’etait dangereux et qu’il devait revenir !!!! Un ami du pere d’Erkan, Ahmet nous a rejoint hier soir et nous a offert beaucoup de choses (alcool, baklava : patisseries orientales, cd de musique regionale que nous aimions…). C’est impressionnant comme ils faisaient tout pour bien nous recevoir. Il ne faut pas dire : ton pull est joli sinon il te le donne ! C’etait vraiment agreable de passer du temps ensemble et d’avoir des amis. Ce matin Erkan et Ayse nous ont emmene petit dejeuner dans un cafe avec Ahmet qui avait achete pleins de bonnes choses a manger…



Ensuite nous sommes alles nous baigner tous ensemble pour la derniere fois. Les adieux etaient difficiles pour Ayse et Anne-lise, mais qui sait peut-etre un jour on se reverra, inch allah ! Cette escale etait tres agreable, nous pensions reste une nuit et finalement on est reste 3 jours, mais nous devons poursuivre notre chemin, direction Trabzon.

18 aout : Turquie, Sinop

Petite anecdote a Amasra : nous etions en train de manger un melon a cote du camion sur un parking, et la un super 4x4 tout neuf se gare a cote. Un monsieur habille tres classe en descend et vient nous souhaiter bon appetit. Il nous explique qu’il est patron d’un hotel juste a cote et qu’il recoit souvent des francais. Ils nous demande si on a besoin de rien, nous dit que l’on peut passer le voir a l’hotel et que si on veut prendre une douche ou aller aux toilettes il n’y a pas de probleme. La meme histoire en France aurait plutot donne : qu’est-ce que vous faites devant mon hotel ca fait mauvais genre. Est-ce qu’on peut prendre une douche ? Vous avez qu’a louer une chambre…
En quittant Amasra nous avons roule jusqu’a Cide, petit village en bord de mer, situe a 50 km et il nous a fallu 3h pour les faire, une moyenne de 20 km/heure ! C’est une route tres sinueuse qui monte et redescend continuellement dans les montagnes.


Les routes sont vraiment pourries par ici et c’est comme ça pendant 300km jusqu'à la premiere grande ville : Sinop…La partie nord de la Turquie est delaissee au profit des autres regions sur le plan routier. Heureusement on n’est pas presse ! On profite du paysage, il n’y a que ça a faire !


Nous nous sommes poses sur une plage ou l’on a pu apprecier le couche de soleil tout en se baignant. L’eau etait tres chaude contrairement a Filyos ou elle etait glaciale ! Il a fait tres chaud ce jour la et la baignade ne nous a meme pas rafraichit. Le lendemain nous avons repris la route, on a roule quasiment toute la journee pour faire 100km, les 40 premiers km ont etes les plus durs : 3H ! La route s’arrete de temps en temps pour se transformer en piste et toujours en pleine montagne ! Sur la route nous avons croise un camping car de français, on s’est suivi et double pendant un certain temps, ils voulaient aller en Georgie mais vu les evenements politiques du moment ce n’est plus possible…Nous sommes finalement arrive a Abana, joli petit village.



On s’est pose au dessus de la plage, du haut d’un rocher nous avons admire le paysage avec encore son couche de soleil (oui encore un, on se regale !) et la nous avons vu des dauphins !!! On les a observe longuement avec les jumelles bien sur car ils etaient un peu loin, dommage. Nous nous sommes couches avec des dauphins plein la tete, puis on s’est fait reveiller par le chant d’appel a la priere du muezzin a 4h du matin ! On etait juste sous les hauts parleurs du minaret de la mosquee, ça fait tout drole surtout qu’on s’etait deja fait avoir la veille et le volume est bien a fond ça y’a pas de probleme ils marchent bien les hauts parleurs !
Le matin nous avons voulu revoir les dauphins mais on a pas reussi, le cœur lourd nous sommes donc repartis encore et toujours pour de longues heures de routes pourries, sinueuse et chaude tres chaude…
Apres avoir rencontre de nombreux chiens, vaches et anes sur les routes (attendant parfois qu’ils veuillent bien nous laisser passer), nous voila enfin arrive a Sinop.



Sur la photo c'est un magasin de pneu...
Le pire est derriere nous pour quelques temps…La partie nord est de la Turquie est plus deserte il n’y a quasiment pas de toursiste etranger, a chaque fois les gens nous demandent si on n’est pas perdu! D’ailleurs c’est drole car on est deja des stars ici, a chaque fois qu’on traverse un village les gens s’arretent pour nous regarder et nous disent bonjour ou nous font des grands coucous ! Ce qui est sur c’est qu’on ne passe pas inapperçu avec ou sans le camion, entre les yeux bleus d’Anne-lise et les cheveux de Max on a l’impression d’etre des celebrites !! La plupart des turcs a notre grande surprise n’ont jamais vu de cheveux comme ceux de Max, tout le monde demande a toucher ses lockes et apprecie, ils sont fascines et trouvent ses cheveux : çok guzel (tres beau) !! A Sinop nous avons profite d’une plage immense, sympa (mais pres de la route et de l’aeroport), familiale et « presque pas sale » !!! Difficile de trouver des endroits propres surtout sur les plages…


Aller une petite photo pour faire plaisir a Denis, c'est une vache et un chien (en noir a droite) qui se partagent tendrement la poubelle, si c'est pas mignon tout ca !!

L’eau est tres bonne la aussi. Tous les touristes turcs sont de sortie c’est dimanche avec tout l’equipement necessaire pour l’escapade a la mer : le barbecue (tout au long de la journee on a le droit aux odeurs de kebab et poissons grilles), la grosse theiere familiale, la tente, le hamac, les couvertures, auvent, parasol, tabouret, parfois meme des tables, bref l’enumeration pourrait durer encore longtemps donc vous l’aurez compris ils ne partent pas juste avec la serviette et le maillot ! D’ailleurs en parlant de maillot de bain ici les femmes se baignent soit :
- tout habillee avec le voile, le manteau, la jupe ou le pantalon (souvent les 2) : bref la totale !
- Ou en « combinaison » de bain, c’est-a-dire pantalon, chemise a manche longue et capuche en matiere speciale pour la baigande.
- Ou en maillot de bain avec un tee shirt et un short.- Ou simplement en maillot de bain.- Ou encore comme on a vu ce matin juste en slip !!
Il y a de tout, et suivant les lieux Anne-lise n’est pas toujours a l’aise pour se mettre en maillot de bain lorsque toutes les femmes se baignent habillees.



Aujourd’hui nous sommes restes ici : baignade, lessive, mecanique (premiere vidange et demontage de la pompe a gasoil qui perdait de l’huile), visite de Sinop ou nous avons rencontre un turc-français qui travaille dans un magasin de camping car (chez Sublet)…a Lyon ! Nous repartons demain direction Samsun.

15 aout : Turquie, Amasra

Nous avons repris la route direction Amasra. La region est tres vallonnee et, arrivee en haut d’une cote nous apercevons Amasra tout en bas au bord de l’eau. On amorce la descente et on decouvre la ville d’Amasra : une citadelle perchee sur une presqu’ile elle-meme reliee a une ile par un petit pont. Nous nous arretons sur le bord de la route pour prendre une photo. Max ravance un petit peu pour ne pas avoir les herbes devant la photo et la c’est le drame ! On entend un gros CCRRRAACC et la falaise s’effondre ! Non en fait c’est juste un caillou qui vient de percer le reservoir de gasoil. Max sort en courant et hurle : ********** !!! Tout ca pour une ******* de photo !! On se retrouve a mettre un saladier puis une caisse sous le reservoir qui coule comme un robinet ! En cinq minutes le reservoir est vide. Ce qui est sur c’est qu’on ira pas plus loin. Remarquez on a bien choisi l’endroit on peut profiter de la vue sur Amasra ! On essaye de repartir avec Anne-lise qui pousse derriere mais on abandonne vite (pas que ca aille pas assez vite mais il fait trop chaud). On hesite a se debrouiller tout seul pour trouver un petit garage qui nous ferait la reparation pour pas cher ou a faire marcher l’assurance avec le risque qu’elle nous envoie sur un garage super classe ou il nous dirons qu’il faut tout changer et que les pieces vont mettre deux semaines a arriver. Finalement on se decide pour tester pour vous l’assistance a l’etranger de l’assurance. Dix minutes au telephone pour expliquer le probleme a « inter mutuelle assistance » qui nous explique qu’ils prennent en charge le remorquage jusqu a un garage « agree ». Cinq minutes apres on nous rappelle d’Istanbul (en francais) pour nous indiquer que la depanneuse est partie. Une heure apres la depanneuse arrive et embarque pepere avec nous dedans. On repart dans l’autre sens en profitant du paysage, n est-ce pas merveilleux ?

Max est content il peut meme manger en conduisant. La depanneuse rejoint un quartier de Bartin, ville que l’on vient de quitter, rempli de garages en tout genre. Une fois arrivee au garage, on est rassure. Le garage « agree » ressemble plus a un « bouiboui » qu’a un concessionnaire, heureusement qu’on est en Turquie ! Le patron demonte le reservoir et etudie la question avec tous ses assistants curieux qui l’observent. Pendant ce temps le depanneur nous offre un the dans son « bureau ». On retourne voir ou en sont les travaux. Le reservoir etant en plastique, le garagiste hesitait a le reparer ou le changer. Finalement il se decide a le reparer avec de la resine. Il est toujours entoure de ses nombreux assistants qu’il envoie acheter les pieces ou du the au fur et a mesure. Max peut meme participer a la reparation. La aussi on a droit a du the et meme a des limonades fraiches tout au long des reparations. C’est pas un garagiste francais qui nous aurait offert quatre fois a boire dans l’apres-midi. Finalement le reservoir est repare, la sonde de carburant qui etait pliee est redressee et le tout remonte. Une fois les reparations terminees nous discutons un long moment avec le garagiste. Max en profite pour lui poser pleins de questions et lui insiste pour verifier notre pepere sous toutes ses coutures avant de nous laisser repartir. Contrairement a un garagiste francais ce n’est pas pour nous soutirer de l’argent mais plus par soucis de notre securite et pour s’assurer que tout se passera bien dans notre voyage. Max en profite pour lui acheter de la resine au cas ou… Il nous donne des conseils avant que l’on parte : bien fermer le camion a cle quand on dort, rouler doucement dans les descente pour pas faire chauffer les freins… Comme tous les turcs rencontres il nous donne sont numero et si on a un probleme on l’appelle… Cette phrase on l’a entendu des dizaines de fois. Finalement apres environ quatre heures on repart, cout de la reparation : 70 lyres (40 euros) et la depanneuse est reglee directement par l’assurance (pas de paperasse on est pas habitue) .

Nous reprennons la route pour Amasra et nous arretons pour faire une photo au meme endroit. Cette fois on repart tout seul sans la depanneuse.Le soir nous arrivons a Amasra et partons nous promener dans les ruelles animees.

Le lendemain balade dans la citadelle, visite des petites rues de l’ile et de la presqu’ile et baignade sur une des deux plages qui bordent l’acces a la presqu’ile.

Nous avons bien profite de cette charmante petite ville, nous avons passe une autre soiree a se promener dans les ruelles.

C’est une cote tres prisee par les familles turques, il y a beaucoup de touristes turcs et peu d’etrangers.

Pire que la cote d'azur mais rassurez vous on a choisi l'autre plage pour se baigner. Moins belle mais plus aeree...

Aujourd’hui petite halte sur internet et on repart le long de la cote continuer notre visite.

13 aout : Turquie, Safranbolu

Avant hier nous avons rejoins Safranbolu que l’on a traverse pour rejoindre la campagne ou nous avons passe la nuit. Hier nous y sommes retourne pour la visite.


Safranbolu est un joli petit village classe a l’Unesco pour ses maisons en bois.




Les ruelles sont toutes paves de pierres et le tout donne un aspect tres medieval. Nous avons apprecie de partir a la decouverte de ce village et de nous balader dans les petites ruelles, meme si nous avons eu tres chaud.




Safranbolu se situe dans les terres et l’air frais de la mer nous a manque. Nous avons visite une maison d’epoque Ottomane.



En nous promenant dans le quartier des artisans de cuivre nous nous sommes fait interpelle par un forgeron.


Il nous a invite dans l’arriere boutique de son atelier (environ 2m²), tous les murs sont recouverts d’articles de presse le concernant. Il nous a montre ses livres d’or signes par des touristes du monde entier, que l’on a du dedicacer a notre tour. A l’interieur les touristes s’ecrivent de veritables romans et se repondent entre eux. Ensuite il nous sort son album photos et 2 minutes apres Max se retrouve allonge sur la banquette a se faire masser de la tete aux pieds ! En effet apres discussion on apprend qu’il etait anciennement masseur dans un hammam. Bref rencontre atypique, on ne s’attendait pas a se faire masser ! Ce forgeron etait tres hospitalie comme bon nombre de turcs.



Le soir nous avons trouve un endroit sympa dans les montagnes a cote d’une riviere. Au programme barbecue, on voulait ensuite passer la soiree autour du feu (Max avait fait le bucheron et le bois etait pret) mais les frelons en avaient decides autrement et nous nous sommes resignes a passer la soiree a l’interieur. Tant pis, on a quand meme eu notre barbecue et pour se venger ce matin on a dejeune du pain grille au feu de bois. Aujourd hui nous reprenons la route direction Amasra sur la cote.

10 aout : Turquie, Filyos

Ca y est nous avons quitte Istanbul et notre petit quartier. Nous sommes parti mercredi soir apres de longs adieux (depart prevu 14h, finalement 20h30), ceux qui connaissent Anne-lise ne seront pas surpris et encore une fois elle avait les larmes aux yeux. Nous avons traverse le bosphore par un des deux ponts qui relient l europe a l asie de nuit (desole fanou pour la photo…) et avons continue direction la cote nord. Nous avons pris l autoroute pendant 150km, on avait un peu peur de l’addition a la sortie, mais finalement ca nous a coute 3 lyres ! (2 euros). Ensuite nous avons rejoins la cote ou nous avons passe la nuit. Le lendemain nous sommes repartis de jour cette fois et avons pu apprecier le paysage. Cette partie de la turquie est tres verte et tres vallonnee. Le climat est plus tempere grace a la mer qui ramene regulierement de la pluie. La region est tres rurale et tres pauvre, on a l impression de faire un bon de 50 ans en arriere. Les charrettes et les R12 cotoient les minibus mercedes flambant neuf qui assurent la liaison entre les villes. Contrairement a Istanbul ou nous avons vu peu de femmes travailler, ici elles sont nombreuses dans les champs ou dans les restaurants. Elles tiennent meme des commerces, chose tres rare a Istanbul.Nous avons roule jusqu a Filyos ou nous avons trouve un coin sympa ou s arreter.

Petite prairie bien verte avec les vaches, separee de la mer par une voie de chemin de fer. Les vaches sont pas farouches, du coup Max joue au berger pour pas qu'elles viennent nous brouter notre linge.

On s’y trouvait tellement bien que l’on est reste de jeudi soir jusqu’a aujourd hui (dimanche), et on ne repart que demain.Pendant ces trois jours on en a profite pour faire nos lessives et un peu de couture, Anne-lise a meme appris a coudre !!

Le soir nous avons pu faire des barbecues, depuis le temps que les turcs nous donnaient envie…

En Grece c’est comme en France, les feux sont interdits partout, alors qu’en Turquie tous le monde fait des barbecues n’importe ou. Meme dans les parcs a Istanbul le week end c’est barbecue en famille avec la couverture, la glaciere, les tabourets, la theiere et les places se vendent cher…Du coup on s’est rattrape, barbecue tous les jours ! Les koftes (melange de viande, mie de pain et epices) sont excellents. Anne-lise a meme trouve le moyen de se blesser au pouce en ravivant le feu, pas banal ! Et oui petite tendinite ou foulure en secouant une plaque en plastique…Demain nous reprenons la route direction Safranbolu.

6 aout : Turquie, istanbul le depart

Ca y est nous avons enfin recupere nos visas pour l Iran. Nous comptions les obtenir hier mais il a fallu que l on laisse nos passeports et qu on revienne les chercher aujourd hui.
Cet apres midi nous quittons Istanbul pour de bon.

Si vous avez envie de nous ecrire (ou de nous envoyer des colis enormes de saucissons, de reblochon, de beurre sale, de creme fraiche...) vous pouvez le faire a l adresse suivante :

Maxime BONNOT (ou Anne Lise PICHON)
post office servisi
post restant
Dogubayazit
TURQUIE

Attention de bien mettre le nom de famille en majuscule, et de nous prevenir par mail pour qu on insiste si ils ne trouvent pas la lettre...

Nous serons a Dogubayazit le 1 septembre, vous pouvez donc poster jusqu au 20 aout environ.

PS : pour les flemmards vous pouvez aussi nous laisser des commentaires ou des mails. Ca fait quand meme tres plaisir, on a un peu moins l impression de raconter notre vie a un ordinateur tout froid qui s en fout...

4 aout : Agaçli, sortie à la mer noire

Nous quittons Istanbul pour aller quelques jours à la mer. Trop drôle : des qu’on est sorti d’Istanbul la ville a ceder la place à la campagne sans prevenir. On se retrouve d’un coup sur une route bordee de chaque cote par une grande foret. Le goudron est tout defonse, apres 20 km on retrouve des habitations mais ça devient tres sale, pauvre et glauque !


Nous sommes sur la partie nord ouest au dessus d’Istanbul donc toujours sur le continent europeen. Nous nous trouvons une plage à cote d’une carriere, avec peu de gens et BEAUCOUP d’ordures, on s’est meme demande si on etait pas dans une decharge…Ca c est la buvette...


On a eu l’impression de faire un retour de 50ans en arriere, difficile à expliquer, c’est cafardeux et en meme temps ça fait vieux. Il y a des chiens errants partout, il font le tour des ordures a la recherche de reste au milieu des sacs plastiques. C’est tres etrange, mais tan pis on s’installe ici car pas envie de tourner en rond pendant des heures.


Un gros semi-remorque s’est enlise dans le sable, un autre est venu pour le depanner et s’est enlise lui aussi à son tour. Max a fait sa « BA » et est alle à leur secours avec ses supers plaques de desensablages donnes par Denis, ce qui fut l’occasion de les tester : ça marche elles ont survecus à 2 semi-remorques (les gros semi des carrieres) et sont a peine plies d un centimetre ! Merci Denis. Tout une histoire : les plaques ont d’abord permis au premier semi-remorque de sortir mais pour le deuxieme pas moyen de le sortir car le pont etait pose par terre et ne bougeait plus ! Les pneus etaient enfonces au trois-quarts. Ils se sont acharnes de 19H à 23H, puis sont partis et revenus avec un tractopelle, et meme lui n’a pas reussi à le sortir. Au debut ils ont rendus les plaques à Max lui faisant comprendre que maintenant ils employaient les grands moyens et qu’ils n’en avaient plus besoin, puis ils se sont rendus compte qu’en fait elles etaient bien pratique !!! On etait mort de rire quand ils sont revenus les chercher. Ils ont finalement reussi à le sortir à 2H30 du matin avec le tractopelle, les plaques, et beaucoup de coup de pelles !!! Pendant ce temps Anne-lise a eu une grosse frayeur car quelqu’un est venu frappe au camion juste apres que Max soit parti les aider, puis ils ont frappes de plus en plus fort sur la tolle, les vitres et sont meme montes sur le toit du camion en tapant partout: belle peur ! Comme Anne lise venait de se coucher elle n’a pas voulu ouvrir (vu que c etait surement Max qu ils venaient chercher). Heureusement quelqu’un leur a dit d’arreter, et ils sont partis. Au depart Max ne la croyait pas et le lendemain il est monte sur le toit et a vu les traces de pieds nus pleins de sables…Nous sommes arrives a la conclusion suivante : 2 petits jeunes se sont enlises, Max les a croise, les turcs (n ayant pas vu Max arriver) ont du les envoyer vers nous pour demander une corde pour que le tractopelle puisse les sortir, et comme Max avait dit avant qu’il allait se coucher c est pour ça qu ils ont du insister, certes sans gene et avec les gros moyens ! Apres Max leur a prete une corde pour sortir leur voiture, ils etaient bien content et finalement tres gentil.

Les jours suivants n ont pas ete tres constructifs. Repos, promenade, baignade, films, apero, jeux des societes, regarder les gens s enliser dans le sable (et ils etaient tres nombreux)… Bref on s est repose en attendant de pouvoir retourner à Istanbul chercher nos visas. Dimanche la plage etait rempli et le parking aussi, pas de touristes mais que des turcs en conges.

C est rigolo ils plantent tous leur tentes et s’installent pour camper…juste la journee ! Des tentes de partout sur la plage, entre les voitures, pres des arbres et de meme pour les barbecues, ça sent le kebab sur toute la plage !! Puis le soir tout le monde rentre chez soi, nous revoila seul sur la plage. A notre grande surprise ce matin nous avons eu de la compagnie : des vaches qui viennent sur la plage et le parking manger tous les dechets, les plastiques et ordures que les gens laissent trainer partout, hum sympa !

31 juillet : retour à Istanbul

Comme vous pouvez le constater nous n’avons pas ete touche par l’attentat du 27 juillet. Nous sommes de retour à Yedikule (quartier où nous dormons à Istanbul) jeudi 24 juillet au soir, apres avoir fait le plein d energie. Notre "otopark":

Nous avons retrouves tout le monde qui nous a reserve un accueil chaleureux, c etait tres rigolo et agreable. Comme de coutume nous avons bu notre the au parc avec Savaç et ses amis, collegues, cousins…

Nous sommes restes dans le quartier de Yedikule le lendemain pour internet et chercher une laverie, en vain : les laveries automatiques n’existent pas. A chaque fois qu’on demandait on nous envoyait vers des pressings ou blanchisseries…Ou alors on nous proposait de nous laver notre linge, qu’on a finalement donne à laver à Savaç…Nous sommes alles à la mer avec Ahmet, Ferhat et Cemiz, tous les 3 kurdes (des amis de Savaç). Nous avons passe l’ apres-midi et la soiree à parler turc et à mimer. Quelques vues de la mer de marmara autour de yedikule :

Les jours qui ont suivis nous avons continues notre decouverte d’Istanbul (le vieil Istanbul, le moderne Istanbul et le Bosphore) : les petites rues, petits marches… Nous avons assistes a un concert de musique turque dans l’amphi theatre de Sultanahmet, avec vue sur la belle mosquee bleue, ainsi qu’à une projection de film dans ce meme lieu (en turc et sous-titre en anglais).

Escapade en velo jusqu'à Istanbul en longeant la mer, d’où nous sommes rentres sous la pluie. Nous avons visites la citerne de Yerebatan (qui autrefois alimentait tout le palais de Topkapi en eau), c est immense et decore avec de nombreuses colonnes…

Nous avons visites de nombreuses mosquees : celle de Soliman,


de Beyazit,
la Yeni cami (juste à l’entree du pont de Galata que l’on voit souvent sur les cartes postales),

la petite Sainte Sophie, celle de Sokollu Mehmet Pasa et aussi la fontaine Ahmet III.

Elles sont toutes tres belles, nous avons apprecie d’y passer du temps dans chacune d’elle à contempler et s’y reposer. Nous avons fait la croisiere sur le Bosphore qui est tres long (1H30 en bateau), c etait tres agreable, meme si ce jour là il ne faisait pas tres beau et que l’on a meme eu un peu de pluie.

Comme promis voici une photo du Bosphore depuis le bateau et du pont pour Fanou, tu reconnais?

A Istanbul nous avons quelques journees de grisaille et de pluie, les temperatures jusqu à present n’ont pas depasse celles qu on a eu en Grece, ce qui n est pas pour nous deplaire ! On a deguste les glaces turques, qui ont un peu la consistance de la guimauve, en appreciant le spectacle du glacier :

Nous avons egalement visites le palais de Dolmabahçe, qui est magnifique dans un tout autre genre : occidental tres surcharge, un peu comme Versailles mais « plus » en tout (decoration, peinture, art…).


La salle de reception est la plus belle et impressionnante : elle est un melange oriental et occidental.
Nous n’avons pas trop appreciee la visite qui etait en groupe et guidee au pas de course ! Ceci dit nous etions toujours à la traine et avons vite perdu le groupe pour pouvoir prendre le temps de regarder et faire de belles photos… (en se faisant engueule par les gardiens pour que l’on rejoigne notre groupe car : « no individual visit ! »).


Nous avons beaucoup marches dans les rues commercantes, les nombreux bazars qui grouillent de partout, toutes les ruelles autour des bazars, du cote de Taksim avec l’immense rue pietonne : istikal caddesi.

La-bas nous sommes tombes dans un attrape touriste en cherchant les wc : nous avons suivis les panneaux jusqu’à ce qu’on arrive à une Eglise, un gardien nous ouvre les wc puis propose de nous ouvrir aussi les portes de l’eglise. Tres belle nous apprecions, le gardien nous suit en nous donnant 2-3 informations puis nous emmene signer un carnet avec à cote une coupelle…contenant pleins de billets !! Gene nous donnons des sous comme tout le monde.
Dans une mosquee aussi on nous a fait le coup, un enfant de l’ecole coranique nous parle un peu du monument puis nous demande de faire un don pour l’ecole, bien sur pas le droit de faire des photos mais par contre on peut vous vendre une pochette de photos pour 5 euros !

Nous avons sympathise avec les jeunes qui travaillent au cybercafe : Appo et son frere (egalement des amis de Savaç, ici tout le monde se connaît !). Tres gentils, des fois ils ne veulent pas que l’on paye.
Nous avons passes de nombreuses soirees au cafe de plein air, à boire du the avec des turcs (kurdes). Beaucoup revent de venir vivre en France et nous demandent de les ramener avec nous.


Pour ce qui est de notre visa iranien : le mardi trop de pluie nous n’avons pas voulu nous faire trempe, naturellement il a cesse de pleuvoir quand le consulat fermait, le lendemain consulat ferme car jour ferie en Iran, puis le jeudi : visa pas encore prêt, il faut revenir lundi prochain ! Nous sommes deçus car nous esperions partir le jour meme pour visiter et voir autre chose. Nous decidons donc de passer 4 jours à l’exterieur de la ville (necessite de vidanger, faire le plein d’eau, charger les batteries et surtout on commence à en avoir un peu marre de la ville !). Nous partons donc aujourd’hui.


Sur la place de Sainte Sophie un vendeur de mais grille.