vendredi 25 juillet 2008

23 juillet : Istanbul, suite

Samedi nous avons passe la journee avec Savaç, qui a reussi a se faire remplacer au travail pour passer du temps avec nous. Tout d abord il nous a enmene petit dejeuner dans un etablissement specialise dans le ptit dej : kahvalti salonu. Nous avons goute des boreck (pate feuillete fourree) et du çai (the). Il nous a enmene ensuite dans une sorte d immense centre commerciale sur 4 etages, avec pleins de magasins et une grande verriere au milieu bref la Turquie n a rien a envier a la France pour ca. Puis nous avons pris le tramway pour aller a Sultanahmet, au centre d Istanbul ou on a ete dans un cafe discuter avec ses amis. On est alle au Grand Bazar et grace a Savaç, Anne lise a pu acheter ses costumes de danse orientale a des prix defient vraiment toute concurrence. Le marchandage a dure assez longtemps ce qui fut pour nous un vrai cours !!

Savaç nous a enmene dans sa famille, chez son oncle, pour nous reposer avant de ressortir le soir avec ses amis. Sa cousine et sa tante nous ont accueillis comme des rois avec du the. On a tente de discuter avec Savaç comme interprete, c etait pour nous un moment tres agreable. Meme si on se rencontrait pour la premiere fois peu importe : « venez vous douchez ici et laver votre linge ». Nous avons mange dans une petite piece derriere sur une table basse tous les 3. Il y a beaucoup d enfants dans la maison :10 et 5 adultes dans un appartement style F4 (pas de chambre pour les enfants juste une pile de matelas enorme dans une piece).

Apres un depart emouvant, nous sommes partis a Taksim en « dolmus », sorte de mini bus qui part quand il est rempli et d ou l on peut descendre a tout moment. Nous sommes alles dans un bar kurde avec les amis kurdes de Savaç pour ecouter de la musique…kurde ! C etait tres sympa, la musique et les gens de ce lieu etaient tres chaleureux. Ils retranscrivent beaucoup d emotions dans leur musique dont ils connaissent tous les textes. Savaç nous a explique qu ils souffrent de l image de terroriste qu on leur attribue ainsi que du rascisme des turques a leur egard. Ses amis (Ahmet et Ferhat) sont tres gentils, ils nous ont commandes tout un tas de « mezze » (fruits, legumes, pistaches…) a grignoter en buvant un verre. Naturellement nous n avons pas pu payer…de toute la journee ! Ahmet et Ferhat nous ont proposes de nous heberger au bout de 5 minutes qu on les connaissait…incroyable ! Ils nous ont invites a un mariage kurde le lendemain.

Nous sommes pris en charge comme des enfants :on nous raccompagne jusqu a la porte du camion et on vient nous chercher a la meme porte pour nous enmener petit dejeuner !! Le dimanche Ahmet et Ferhat, qui ne parlent ni francais ni anglais on s est donc mis au turc, nous ont enmenes petit dejeuner avant d aller en taxi au mariage, la grande classe comme toujours ces turcs !! Le mariage kurde dure une apres midi (5h) a Istanbul et 3jours au kurdistan. Ainsi ce dimanche apres midi tous les kurdes viennent pour danser les danses traditionnelles et manger un peu de gateau c est tout. Les maries arrivent en dernier puis chaque personne vient les feliciter en accrochant un billet a l echarpe des maries, ce qui a la fin est impressionnant ! Nous avons ete tres bien recu meme si notre presence a suscite un peu de curiosite. Ahmet et Ferhat sont restes constamment avec nous alors qu il s agissait des noces de leur proche famille « akraba », le sens de l accueil est tres important pour eux. Anne lise a danse avec Ahmet (qui danse tres bien) au debut pas trop a l aise puis s est laisse porte par la fougue d Ahmet…et tous deux ont enflame la piste !!!Non je deconne ! Le meilleur pour la fin : Max a danse et oui ! Une danse traditionnelle ou tous se tiennent par le petit doigt avec une grande variete de pas. Anne lise a bien suivi ce qui en a etonne plus d un dans la salle mais Max…ne s est pas senti a l aise. C etait vraiment une apres midi riche d emotion, de culture, de musique que nous n oublirons pas de si tôt. Ahmet et Fehrat etait tres curieux de connaître notre ressenti et n hesitaient pas a telephoner a un cousin qui parlait anglais pour traduire, c etait folklo…Le soir nous avons mange ensemble au resto de Savaç.

Lundi nous sommes retournes en ville, nous avons marche du cote du pont Galata, on a longe ce quartier et on est revenu par le pont d Attaturk, puis encore des bazars il y en a partout ! Le soir nous sommes alles au cafe ou nous avons passe la soiree avec le cousin de Savaç a parler turc, on progresse doucement. Tous les jours on se recite les nouveaux mots.



Mardi nous avons passe l apres midi a regler nos petites affaires dans le quartier : bouteille de gaz, courses, laverie automatique (qu on n a pas trouve car pour les turcs laverie = blanchisserie !)… Pour la bouteille de gaz on l a achete a un petit papy qui nous l a livree au parking. Comme ce ne sont pas les memes bouteilles, il nous a explique que si ca ne marchait pas on ne payerait pas. Il avait une technique tres particuliere pour voir si le raccord ne fuyait pas : apres avoir ecoute si il n entendait pas de fuite de gaz il a carrement allume un briquet qu il a passe sur le raccord !! Max n etait pas du tout rassure avec les 60 litres de gazoil a cote…

Nous avons discute avec les enfants du quartier et le gardien de notre « otopark », puis nous sommes partis nous mettre au vert pour vider les reservoirs d eaux usees, le toilette, et faire le plein de gazoil, d eau et de batteries.


Demain nous retournons sur notre petit parking, continuer notre visite d Istanbul et recuperer nos visas pour l Iran qui devraient etre pret en debut de semaine prochaine.

18 juillet : Istanbul, visite

Depuis notre petit « otopark », nous partons a la decouverte d Istanbul ! Nous avons d abord visite les bazars : le Bazar Egyptien, le Grand Bazar (ou les vendeurs vous harcelent pour vendre leur marchandises)...



Balade nocturne dans le quartier d eminonu.


Le premier soir , mercredi, nous avons attendu le bus pour rentrer mais il n est jamais passe. Heureusement un monsieur l attendait aussi et nous a enmene jusqu au train qui allait au meme endroit. Il n a rien voulut savoir et nous a paye le billet ! C est affolant l accueil et l hospitalite depuis que nous sommes arrives, tout le monde est attentionne et gentil, nous avons honte d etre francais. Ils feraient n importe quoi pour des gens qu ils ne connaissent pas. Quand on se comprend pas, ils telephonent a un ami qui parle l anglais…Lors de cette premiere journee nous avons beaucoup marche, et nous nous sommes couches sans aller voir Savaç en rentrant.

Le lendemain, le jeudi, nous sommes alles a l ambassade de l Iran pour faire notre demande de visa, on a rencontre un portugais musulman qui vit en Iran et travaille en Turquie, vous suivez toujours ? Il nous a donne des informations et conseils sur l Iran. L apres midi nous avons visite la mosquee de Sainte Sophie, beaucoup de monde et visite qui ne nous a pas beaucoup marque ! L edifice est impressionant par sa taille mais les decorations sont tres abimees.


Puis nous avons visite la grande et magnifique Mosquee bleue, absolument sublime, la aussi encore beaucoup de monde.


Nous nous deplacons soit en bus ou en train et tous deux roulent les portes ouvertes pour qu il fasse moins chaud. Les gens descendent de voiture en cours de route, dans les rues enfants ou adultes vendent de tout et n importe quoi…

Chaque quartier ou rue est specialisee dans un domaine, il y a la rue de l outillage ou il y a tout ce qui est inimaginable en ce domaine (le trottoir est recouvert de tronconneuses, groupe electrogene, tondeuses, caisse a outils,…), idem pour les vetements, les epices, les jouets, les bricoles, les instruments de musiques, les velos (sous un pont de chaque cote des centaines de velos a vendre…).

Le soir, nous avons rejoind Savaç et ses amis au cafe familial, nous avons bu natuellement beaucoup de the, et discute longuement. Des que l on se presente en tant que francais, la premiere chose que les gens disent c est : SARKOZY, nous avons trop honte ! C est incroyable comme il fait parler de lui partout, les discussions tournent soit autour de Sarko ou de l Olympic lyonnais, on est servi !!! Les gens sont curieux de connaître notre point de vue sur la politique francaise.

Vendredi nous avons visite le palais de Topkapi, lieu le plus visite en Europe et en Turquie, enormement de touristes (1,5 million de visiteurs par an), mais ca en vaut vraiment la peine, c est magnifique. Nous y sommes restes quasiment toute l apres midi.

Les restes des tresors des Sultans sont splendides mais ce que nous avons prefere c est le Harem, il n y a pas de mot pour le decrire tellement c est beau !


Nous avons flane un petit peu dans le bazar egyptien, puis nous sommes remontes jusqu a Taksim, sur la partie haute et nord d Istanbul, qui est la partie la plus animee de la ville le soir, la encore beaucoup de stand, marchand et magasin en tout genre. En rentrant nous avons retrouve Savaç et les gens du quartier. C est assez drole on commence a faire parti du decor et a etre integre a cette vie de quartier c est tres agreable. On ne s attendait pas a trouver une ambiance si chaleureuse en venant dans une si grande ville !


16 juillet : Arrivee a Istanbul

Nous avons passe la frontiere le 14 juillet et le 15 nous sommes arrives a Istanbul. C est immense : 15 millions d habitants, nous sommes restes sur la nationale qui comporte deja deux fois cinq voies, alors on n imagine ce que doit etre les autoroutes…


Nous avions repere un camping sur internet, nous avions bien repere la route, apres avoir tourne pendant une heure, nous demandons la route a un taxi. Il nous demande si on parle anglais, ce a quoi nous repondons oui, et tout content il poursuit son discours… en turc! Aujourd hui cela ne nous surprend plus, c est la mode en Turquie de demander si on parle anglais meme si eux ne le parlent pas ! Bref, apres avoir demande la route a au moins trois taxis differents, nous arrivons enfin au camping : ferme ! Le gardien nous explique que tous les campings du centre ville ont etes fermes, il faut aller a plus de 50 km de la ville.

Apres une longue hesitation, nous decidons de nous lancer dans le centre avec le camion. On s arrete sur un parking juste avant le centre ville pour faire une pause. Nous demandons aux gardiens si le parking est payant et si on peut rester. Bien sur ils ne parlent que turc. Pendant une demi heure nous nous efforcons de nous faire comprendre avec le super guide de la conversation en turc d Anne lise. Finalement ils nous expliquent que c est gratuit et que l on peut rester. Ils nous ont fait deplacer le camion pour etre juste devant leur cabane de surveillance : la classe, ils prennent leur roles tres au serieux ! Et nous offrent meme le the. Puis nous nous apercevons qu au bord de la quatre voie c est trop bruyant et que nous sommes encore assez loin du centre, nous leur demandons si il n y a pas un « otopark » plus pres du centre et moins bruyant. Un des gardiens nous a donc propose de monter avec nous dans le camion pour nous y conduire. Nous sommes arrives dans un parking reserve a la municipalite, dans un petit parc colle aux murailles de la ville, ou il nous invite a passer la nuit. Le gardien des espaces verts nous a place lui aussi juste devant sa cabane et nous a offert le the, nous avons discute un bon moment, ou du moins essaye, puis nous sommes parti nous promener a pied pour reperer les lieux.

En route nous decidons de nous arreter dans un kebap, et la surprise le serveur tres gentil parle francais. C est la fin du service, du coup il vient discuter a notre table et nous explique qu il est Kurde et a vecu en France pendant 4 ans, qu il s est marie, mais a cause des supers lois de Sarkozy, il s est fait expulser ! Il nous a invite a boire un the au « cafe de plein air famillial » du quartier, ou il nous presente a tout le monde comme ses amis et veille a ce que l on ne manque de rien. Il nous a meme trouve un parking juste a cote de son restaurant et du cafe ou l on est, en plein cœur de ce petit quartier sympathique. Il a negocie les prix : 2,50 euros par jour, sous les tolles, a l ombre donc nous aurons moins chaud, situe a l interieur des murailles de la ville, a 10 minutes en train du centre ville ! Nous repartons dormir sur notre parking prive, escorte par Savaç, notre nouvel ami et guide d Istanbul. Au reveil le lendemain surprise : il pleut ! C est la premiere fois depuis notre depart, les temperatures sont fraiches : 20-22° degres ! Savaç est venu nous chercher pour nous guider en ville jusqu a l otopark qu il nous a reserve. Le bonheur, nous apprehendions de rouler a Istanbul et finalement : « finger in the nose » ! Apres avoir mange au retaurant de Savaç, nous partons visiter Istanbul et ce parking nous servira de camping durant la prochaine semaine.

14 juillet : Frontiere Turque

Apres notre petite pause dans les pinedes, nous sommes partis dormir a Alexandropouli, derniere ville grecque avant la frontiere turque (44 km). Dimanche petite baignade, et nous en avons profite pour faire nos dernieres demarches avant de sortir de l Europe : aller sur internet, telephoner, faire le plein de gasoil et quelques courses…Nous nous sommes gares pour la nuit au bord de la mer ou nous avons rencontres des autrichiens tres sympa qui allaient egalement en Turquie. Nous avons passes la soiree sur la plage a parler en anglais de voyage, et de la Turquie…Anne-lise a ete oblige de se mettre a l anglais toute la soiree, durdur !! (« C est pas vrai je comprenais tres bien c est juste pour parler que c etait pas facile ») !! Aujourd hui, lundi 14 juillet, nous avons passes la frontiere turque. Deux heures d attente en fil indienne en plein soleil pour arriver au premier point de contrôle : et un petit coup de tampon pour les passeports.


Ensuite la route continue, on traverse la riviere qui separe les deux pays, pour arriver au deuxieme point de contrôle : verification de la carte grise du vehicule.


A 50 metres troisieme point de contrôle : l assurance du vehicule, et encore un petit tampon sur le passeport de Max ! Ca faisait tellement chier Anne lise qu elle s est enfermee aux toilettes pendant que Max se tapait les demarches, sympa le copilote…Avant de continuer nous avons fait une pause dans les magasins detaxes et change nos euros en lires turques. Nous n avons rien trouve d interessant a acheter, on en profite quand meme pour degouter les fumeurs, prix d une cartouche de Marlboro : 13 euros et marque inconnue : 8 euros ! Suite a cela quatrieme point de controle : on ressort les passeports et cette fois c est la bonne on entre en Turquie !!

Au total 3 heures pour passer la frontiere dont 2 heures d attente, on est content d etre arrive. On prend la route direction Istanbul, pendant une centaine de kilometres et nous nous depechons de trouver un coin pour passer la nuit.

samedi 12 juillet 2008

12 juillet : Grece du nord


Nous sommes arrive mardi a 6h du matin a Athenes. En sortant du ferry c est la dure transition des petits villages avec la capitale aux autoroutes a 4 voies. Nous avons profite de la fraicheur matinale pour rouler et avancer vers le nord de la Grece. On s est battu toute la matinee avec les autoroutes. Sur cette partie de la Grece, ce n est pas tous les chemins menent a Rome, mais tous les chemins menent aux autoroutes payantes ! Tous les petits chemins, villages, routes nous y ramenent constament sans prevenir, et encore moins en specifiant que c est payant !! Nous nous sommes donc arretes de rouler pour se mettre a la fraiche pres d une fontaine ombragee et pour faire la sieste. Au reveil surprise, 35° dans le camion tout ouvert a l ombre ! Puis nous avons roule de la fin d apres midi jusqu au soir tard, la route passant a l interieur des terres nous avons eu TRES CHAUD !(40° dans le camion en roulant, une fournaise !). Nous qui pensions avoir moins chaud en Grece qu en Crete… Mercredi nous avons roule toute la journee (toujours en se battant avec l autoroute), on a eu un peu moins chaud.
On a croise des cigognes dans les villages.


Plus on remonte vers le nord de la Grece, plus le paysage nous rappelle celui de la France. Cette partie semble plus desertique, pas franchement de grandes villes. Nous n avons pas specialement envie de nous attarder ici, on est presse d arriver en Turquie. Mercredi soir on s est pose dans un endroit plutot sympa pour la nuit sous les pins, avec un point d eau et la mer plus loin (qui n est pas tres belle, pleine de vase, forcement apres les magnifiques plages que l on a vu, on fait les difficiles !).




Nous avons passe la soiree a observer les insectes et moustiques qui se collaient par dizaines sur la moustiquaires. Jeudi et vendredi on a « recharge les batteries » avant de reprendre la route, petite pause apres notre mois eprouvant en Grece et en Crete…Au programme farniente sous les pins, hamac, baignade.


Les patisseries orientales dans le hamac, y en a qui se refuse vraiment rien...


Anne lise s est fait une copine, une petite chienne sauvage.


Apres deux jours de tentatives acharnees, Anne lise a reussi a faire des calins a la petite chienne, c est le grand amour.




Elle est toute jeune et apparement abandonnee. Le depart promet d etre tres dur et humide, Anne lise voulait l emmener mais Max n a rien voulut savoir.Aujourd hui on reprend la route direction la frontiere Turque.

7 juillet Ptites miseres

Bon ca fait un mois qu on est parti et qu on vous fait envie mais faut etre honnete on vous raconte que le meilleur, on vous a pas parle des galeres. Si pour le camion en Italie le lendemain du depart, et puis pour le tremblement de terre, mais il y en a eu d autres…
Le ventilateur du frigo nous a lache. Resultat le frigo est monte a plus de 30°. Impossible de retrouver le meme ventilo apres avoir couru dans plusieurs magasins d informatique (bah oui c etait un ventilo de pc mais tres gros, inconnu en Grece). On a recupere un petit ventilo mais c est pas genial, en moyenne 20° quand il marche mais des qu il y a du vent il s eteint et la cote en crete c est tres vente, autant dire qu il marche pas souvent ! Max a decoupe une bouteille vide pour le proteger du vent, il s eteint un peu moins mais du coup on a une vielle bouteille dιcoupee collee sur le cote du camion, ca fait une touche tunning.
Ensuite c est le soufflet du levier de vitesse qui s est dechire. Rien de grave sauf que toute la chaleur du moteur rentrait dans la cabine avec l odeur d huile de boite de vitesse en plus. Max a repare avec une chambre a air de velo et du fil de fer, jusque la ca tient…
Le lendemain c est le telephone qui marchait plus, SIM absent… Et oui apres presque dix ans de bons et loyaux service la carte SIM a rendu l ame deux semaines apres le depart. Max a essaye de la reparer avec du scotch et de la ficelle mais elle n a rien voulu savoir ! Bien sur Orange n existe pas en Grece et il a fallu que la maman de Max demande une nouvelle carte en France et nous l envoie a la poste restante d Heraklion. On a fait un detour au milieu de notre voyage pour la recuperer mais elle n etait pas arrivee. Enfin le 7 juillet jour du retour en ferry on est repasse a la poste, mais toujours pas de lettre pour nous… Heureusement on a reessaye avant de partir pour le port et la ils ont trouves notre lettre. Ouf ! On a retrouve notre telephone mais Max a perdu tous ses numeros de telephone qui etaient sur la carte. Donc nous vous invitons tous sans plus attendre a un grand concours : « envois ton numero par mail ou sms le plus rapidement possible ».
Pour finir la serie : vous connaissez les fourmis, sympa ces petites betes ? Et bien nous en avons eu un elevage que l on a promene de Lyon jusqu en Crete. Elles avaient construit leur fourmiliere sous le frigo et se promenaient dedans et partout dans le camion. Tous les jours on en retrouvait sur le melon, les peches… Pour s en debarasser c etait pas evident. On a essaye un produit magique a Avignon mais il restait quelques survivantes qui se sont vite multiplies. Resultat on a du achete de l anti fourmis en Crete et en mettre pendant plusieurs jours. Au debut ca n a pas marche mais depuis quelques jours plus l ombre d une fourmis …a suivre.
Les panneaux grecs, encore un grand sujet de discution... Un exemple :
... pas facile avec une carte ecrite en francais, on vous laisse imaginer...

7 juillet : Crete, le retour

Apres Kato zachros, nous avons donc longe la cote sud-est pour arriver a Ierapetra. La route etait tres jolie, que des chemins de montagne, assez sauvage.
Nous nous sommes poses sur la plage juste avant d entrer dans la ville de Ierapetra. Baignade primordial pour se rafraichir, puis nous sommes alles nous promenes en velo dans la ville. Le lendemain matin nous y sommes retournes pour faire notre petit marche. Il y a beaucoup moins de touristes de ce cote, c est assez agreable, car on a pu remarquer que la ou les touristes sont nombreux les cretois ne sont pas toujours aimable…


Ensuite nous avons roule jusqu a Keratokambos, un petit bout du monde, tres joli, une petite plage frequente uniquement par des cretois, l eau etait un peu trop chaude (non on est pas difficile !), on ne parvenait pas a se rafraichir meme apres une heure de baignade !Plus on avance, plus c est sauvage, deserte par les touristes et tres joli. Le lendemain apres un petit dejeuner au bord de l eau, nous sommes partis en direction d une petite route « special panorama ».
Parfois la route se transforme en piste...





Scene de la vie quotidienne : le plein d eau...



Tout se confirme, c est definitivement de plus en plus beau, desert et….SAUVAGE !!! (au grand desepoir d Anne lise). Petit defile des ruelles cretoises.







Trois heures de route sur de toutes petites routes de montagne, a peine 20km/h de moyenne, et tout ca pour arriver dans un village ou la route s arrete subitement. Plus qu une vague piste qui passe entre deux maisons et qui par se perdre dans un champ. Pourtant sur la carte la route continue… Anne lise commence a craquer… Bon demi-tour en dix manoeuvres et on rejoint une route un peu plus grande qui contourne les montagnes. On veut couper par les petites routes et la on se retrouve a se faire guider par un papy pour traverser le village tellement la ruelle est etroite avec les toits qui debordent sur la route. On est a deux doigts de rouler sur les pieds des mamies assisent sur leur chaise qui nous regardent passer. On continu et la, surprise, plus de route mais une piste. Encore une fois sur la carte la route est bien la… Apres cinq minutes on passe une intersection avec un panneau indiquant la plage. Hourra ! Encore dix minutes de piste a se faire secouer et a bouffer de la poussiere sous le soleil de crete, pas d ombre, quand on decouvre devant nous, des montagnes a perte de vue avec une looonngue piste qui descend.



C est magnifique sauf que tout a coup Max entend un grand bruit sur sa droite, et la c est le drame !! Anne lise eclate ! « C est horrrrribblllleee !! On y arrivera jamais, on a pas assez d essence pour faire demi tour, pi j en ai marre, j ai chaud… » Bref la totale ! Apres une petite pause et un grand coup d eau on repart et on commence a descendre pendant une demi heure. Virage en epingle se succedent avec les cailloux, les trous … C est desertique, tres sec. On se croirait en Afrique (on est qu a 300km de la Lybie). Enfin au detour d un virage on apercoit la route qui … disparaξt dans la falaise !!!

Alors la c est Indiana Jones et la colline perdue ! On s approche et on decouvre la piste qui s enfonce dans un passage tres etroit. On continu dans les gorges, on rentre les coudes, si si ca passe…


Et on debouche sur une petite plage coincee dans une crique peuplee de caravanes et de 4x4. C est la plage privee des grecs et des manouches, on est les seuls touristes. On se baigne et on demande si la piste continue ou si il faut tout refaire en marche arriere… C est bon on peut repartir par une autre route (ou piste…). On recommence a monter dans les montagnes, epingle, epingle, epingle… Heureusement qu on a une premiere courte sinon Anne lise etait bonne pour descendre pousser… Apres une demi heure pour faire cinq kilometres on apercoit un village, SAUVE. On demande notre route, c est bon on s est presque pas perdu. Le camion retrouve le goudron et Anne lise le sourire. Plus qu a redescendre pendant dix kilometres sur le village ou on voulait aller : Lendas (car oui on avait tout de meme une destination a la base !).



On s est promene dans les petites ruelles du village ou seuls les pietons peuvent deambuler. C est tout petit. On contourne le village pour rejoindre une plage un peu plus grande, a Dikytos. Encore un bout du monde avec une dizaine de maisons. Un repere de beatniks et de nudistes, des tentes tout le long de la plage et une atmosphere detendue loin des stations balneaires. Se sera donc notre point de chute pour notre derniere nuit en Crete. Bilan des courses six heures de route pour 150km.Et ce matin plus qu a remonter dans les montagnes pour retourner sur la cote nord (par la route cette fois et sans se perdre s il vous plait…). Apres une petite ballade dans Heraklion et une petite session emotion internet et telephone au cybercafι nous avons embarque sur le ferry pour la Grece a 21h. Couche de soleil avant le depart sur la forteresse venitienne du port d Heraklion et on y va…


Snif les vacances se terminent… fini la Crete pour nous… Va falloir penser a la suite : LA TURQUIE !!!!!