mardi 20 janvier 2009

Epilogue

A travers ces articles vous allez pénétrez au plus profond de notre histoire, de notre amour et de notre intimité.
« Road to india » est notre histoire, l’histoire d’un rêve, l’histoire d’un amour, d’une passion. Là où elle s’est épanouie, consommée, consumée et achevée…
Il est important que vous sachiez à quel point nous nous sommes sentis libres et heureux pendant notre aventure. Nous avons toujours pris plaisir à vous raconter et à vous faire partager ce qui nous a fait vibrer.
Alors lisez et soyez indulgent, ce sont justes nos mots, mes mots et mes maux…

Petit conseil pour la lecture : les messages apparaissant du plus récent au plus ancien ; revenez en arrière et reprenez depuis le 7 octobre.

A toi mon amour

J’ai été rapatrié en France le 25 octobre. Pour toi ça a été plus long et plus compliqué, tu as été rapatrié le 31 octobre.
Ce n’est pas comme ça que nous envisagions notre retour… En effet, nous avions décidé d’avoir un bébé ensemble et de le concevoir en Inde. Malheureusement le destin s’est acharné contre toi, contre nous. Notre union n’aura pas été si long tu vois…

La cérémonie a eu lieu le 4 novembre 2008. Nous avons fait le choix de t’incinérer comme tu le voulais.
Tu iras en Inde mon amour, je te le promets, nous t’emmènerons avec tous ceux qui t’aiment et sont autour de nous.
Nous porterons tes cendres en Inde.
Je te porterai toujours dans mon cœur, dans chacun de tes rêves, de nos rêves. Je voyagerai pour toi, pour que tu puisses voir d’où tu es tous ces pays dont tu rêvais. Je vengerai ta vie perdue en faisant tout ce que tu aurais voulu voir. Je serai heureuse pour toi, par amour pour toi. J’essayerai…Tu resteras jusqu’à l’infini dans mon cœur et dans mes pensées.

Te dire adieu a été ce qu’il y a de plus dure. C’est pour ça que je te parle tous les jours, ainsi j’ai moins l’impression que tu es parti. Tu es tous les jours avec moi…
Tu m’as appris, montré et éveillé à tant de choses…Me voilà seule face à tout ça…Sans toi…C’est si dure... Tu me manques tellement mon petit doudou…
Il n’y a pas de mot assez fort pour décrire ce gros « boulet » de douleur et de souffrance que je traîne sur mon dos.

Je continuerai notre « road to india », pour toi.

A toi mon amour…que j’aimerai toujours…

22 octobre : Iran – Caravansérail Zein-o-din

Mardi 21 octobre, nous décidons de partir à la découverte d’une des routes de la soie les plus au sud…La route de la soie était un réseau de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe, dont la plus précieuse des marchandises était la soie de chine. Ainsi tous les 30 Kms il y avait une sorte de « gîte étape » appelé caravansérail, où les marchands, voyageant à dos de chameau, pouvaient s’y reposer et manger ainsi que leurs animaux.
Au sud-est de Yazd il y a deux caravansérails. Le premier caravansérail a été aménagé en hôtel restaurant.


En route on s'arrête dans une station service que l'on prend pour un carvansérail...On a été trop loin, alors on visite, car il y a une belle salle de prière puis demi-tour!
La route est toujours aussi magnifique et déconcertante.


Des panneaux « attention chameau », sont en bordure de route.

On a vraiment l’impression d’avancer vers un autre monde. L’air est toujours aussi chaud, mais on est bien, on est loin !


Nous sommes arrivés au couché du soleil.

C’est splendide, on croirait un oasis en plein milieu du désert.

Le caravansérail de Zein-o-din, est au bord de la quatre voies, qui elle-même est au milieu de nulle part, si ce n’est cette immensité désertique.

C’est rempli d’émotion que nous l’avons visité, comme à l’apogée d’un rêve, notre voyage et notre présence prend tout son sens dans ce lieu.

Nous sommes montés sur les toits pour admirer le paysage et d’où on a vu une petite route s’enfoncer dans le désert.

C’est là-bas que Max veut que l’on passe la soirée, au calme, loin des parkings bruyants, en pleine nature.

On a d’abord passé un long moment à boire le thé dans un salon, à discuter et rigoler avec des iraniens.


Puis nous avons pris le petit chemin qui s’enfonce entre les blocs de montagnes désertiques. Huit Kms de piste, à 20 Kms heure, on a le temps…avant d’arriver à une source d’eau chaude. On a monté le camp de nuit. Le ciel est particulièrement étoilé, magnifique. On a préparé un gros repas. Pendant que Max a sorti son accordéon. Anne-lise et les enfants étaient fans, ils se sont assis devant lui et l’ont écoutés, sous le charme, durant un bon moment. Nous apprécions tous ces instants de bonheur et de liberté. On s’est raconté des histoires d’horreurs autour de la source d’eau chaude. La source d’eau chaude est dans un petit dôme de terre crue, c’est un puit d’eau tiède, Charly s’y est baigné. On a longuement regardé les étoiles et vu des étoiles filantes (sauf Anne-lise qui parle trop, à chaque fois elle baisse les yeux pour regarder et parler à Max, du coup…Max voit les étoiles filantes mais Anne-lise toujours pas !). On s'imagine ce que sera le ciel étoilé en Inde...
Max a parlé d’aller marcher en montagne le lendemain matin, pour pouvoir dire « tu te rends comptes ma chérie on est en Iran, au sommet d’une montagne en plein milieu du désert ! ».
Max était le premier levé, excité et impatient comme un gosse. On a quand même pris le temps de petit déjeuner tous les 2 dehors, en découvrant et admirant le paysage, que l’on avait vu que de nuit. C'est vraiment à la hauteur de nos espérances.
Nous sommes enfin parti nous balader tous ensemble. Max a choisi son bloc de montagne.
La montée est assez raide, il y a pleins d’éboulis partout, c’est tellement sec.

Arrivée en haut, petite pause.



Puis Max, Charly et Alex décident de continuer et d’aller au sommet de la crête, voir la vue d’en haut. Bien sûr Anne-lise a voulu suivre et grimper, comme dit Max « mon petit bou-boulet ! ». Malgré Anne-lise, nous avons réussit à aller jusqu’au sommet, Max est fier d’elle. D’en haut la vue est imprenable. On admire nos camions qui sont tout petit...Anne-lise pas rassurée s’est assise le temps que Max aille au bout de la crête.

Max resplendissant de bonheur est allé admirer de plus loin. Anne-lise l’a regardé revenir épanoui, serein, beau, le pied si aguerri. Pourtant Max a senti l’inquiétude d’Anne-lise et l'a dit : « Oh ma doudouille elle n’a pas l’air rassurée ! »… Ce sera les derniers mots que tu m’adresseras…

Effectivement mon amour je n’étais pas rassurée, mais je n’ai rien dit, j’ai profité de ta vue jusqu’au bout.
Puis j’ai entendu un bruit de caillou et je t’ai vu t’envoler sous mes yeux, tu es parti en arrière, dans le vide. Je n’ai pas cru à ce que je voyais, me demandant plutôt ce que tu fabriquais…Et pourtant j’ai hurlé tout ce que je pouvais, un cri qui a transpercé toute la montagne…Tu es parti emportant avec toi le son de ma voix. Ce cri de terreur qui maintenant nous sépare à jamais.

Le caillou sur lequel tu as posé ta main s’est décroché de la paroi et t’as aspiré en arrière, dans le vide. Tu as fait une chute de 30 mètres sans que l’on est pu faire quoi que ce soit pour l’en empêcher. Sous nos yeux. En bas tu étais déjà inconscient. Je suis resté pendant 1H30 toute seule au beau milieu de cette montagne pendant que tous les autres sont allés chercher des secours.
Je t’ai protégé avec tous mes pulls et foulards. J’ai fait fuir les mouches, chassais les rapaces qui planaient au dessus de nos têtes. Je t’ai fait de l’ombre, le soleil tapait si fort. J’ai regardé ton groupe sanguin et le mien. Puis j’ai attendu, priant que ce ne soit pas grave. Je t’ai pris la main…
Les secours sont arrivés mais il n’y avait plus rien à faire, tu t’étais déjà envolé, tu étais parti bien loin de moi, loin de nous. Ton cerveau ne répondait plus, l’impact a été trop fort. Ils t’ont emmené. Ton cœur a lâché au moment où ils nous ont séparés, dans la montagne.

Tu as raison mon amour on était vraiment bien, seul, loin de tout, rien que tous les 2 au milieu de ce désert iranien le bonheur… Et pourtant j’en repars toute seule. Me voici au pied de cette montagne avec notre Pépère, me demandant ce qui nous arrive, si je ne suis pas en plein rêve. J’attends de me réveiller. Je cherche un moyen pour remonter le temps…Je bouillonne… Je cherche et je ne trouve pas. N’ayant qu’une pensée en tête : ce n’est pas possible, notre rêve ne peut pas devenir cauchemar…
Pourquoi mon amour ? Pourquoi TOI ?
Pas toi mon doudou, tu venais vers moi pour me rassurer et me prendre dans tes bras... Je ne sens plus tes bras…

20 octobre : Iran – Yazd

Nous sommes partis tôt sur la route de Yazd hier matin. Il y a peu près 4h de route. C’est toujours aussi beau et de plus en plus désertique, on sent qu’on se dirige vers le sud. La végétation et le climat changent. Sur la route on a rencontré des suédois qui voyagent en quatre quatre avec quatre enfants, ils vont en Inde aussi, et même jusqu’en Thaïlande ! On s’organise pour faire un convoi et traverser tous ensemble le Pakistan, eux-mêmes ayant rencontré une autre famille, voilà qui fait un convoi de 5 véhicules. En plus le papa propose d’aider Max pour nous changer le joint de culasse si ça arrive en route. Nous repartons serein, confiant et satisfait de cette belle rencontre.
En arrivant à Yazd on s’est fait une journée touristique : visite de la vieille ville, le complexe d’Amir Chakhmaq avec la mosquée, le musée de l’eau, et la mosquée Jameh.

Voici la mosquée du complexe d'Amir Chakhmaq:


La vue de la ville depuis le haut de la mosquée:


Encore une mosquée...



Le musée de l'eau, toute la ville est alimenté par l'eau du désert, ainsi il y a des puits un partout.

La mosquée Jameh:

En sortant de cette mosquée on a rencontré 3 voyageurs français, avec qui nous avons discuté un long moment.
Nous passons dans un cybercafé, et on voit que Mathilde et Marie nous ont laissés un message pour nous dire qu’ils étaient à Yazd, garé dans un parc. Et en revenant au camion on voit le camion de Mathilde et Charly garé juste devant nous, en train de nous écrire un mot ! Trop rigolo le hasard, à l’autre bout du monde, sans portable on arrive à se retrouver ! Nous sommes partis avec eux, contents de se retrouver et de se raconter chacun nos expériences passés pendant ces quelques jours.
Ceci dit même si nous avons un peu galéré nous étions tout de même content de s’être retrouvé un peu tous les 2, ça nous a fait du bien.
Le lendemain nous avons profité un peu du calme du parc. Anne-lise a joué avec les enfants pendant que Max et Alex étudiaient les cartes pour les jours à venir. Puis nous avons continué la visite de la ville de Yazd avec Alex et Marie, alors que Charly et Mathilde sont partis à la recherche de pneus. Nous avons crapahuté dans la ville historique, faite de petits passages, tunnels, ruelles, c’est vraiment mignon.

On a fait le tour du bazar qui ici est tout petit, on s’était habitué aux bazars de plus de 30 Kms nous!! On a visité la prison d’Alexandre et le mausolée « Rokn od-Din ».

Nous avons rencontré un couple de retraité français, on a croisé le quatre quatre de néerlandais qu’on avait vu sur Isphahan…Le monde est vraiment petit et riche en rencontres.
Le service DHL nous a envoyé un message pour nous livrer notre colis, il est arrivé mais à Téhéran, et ils exigent un numéro de téléphone iranien. On leur a donné le numéro d’un hôtel à Shiraz, la prochaine ville que nous voulions visiter et là où nos amis attendent aussi leur colis. Cela nous évite de faire un détour par Ispahan à nouveau. On est content, on va pouvoir avancer tous ensemble et partir dès demain.
Nous avons passé une très bonne soirée dans le parc.

18 octobre : Iran – Isphahan le retour !

Le retour de Na’in à Isphahan a été rapide et très (trop) chaud, aussi bien pour Pépère que pour nous. Nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver un garage, (on a mis autant de temps à faire la route qu’à trouver les garages !). Et là le sketch commence…
Tout content on trouve un garage Iveco. Malheureusement comme d’habitude quand on arrive, les garagistes nous regardent comme si nous étions des extra-terrestres, et oui le format de notre Pépère est inconnu dans ce pays. Max se bat pour pas qu’ils nous rechangent la sonde du ventilo, le thermostat…qui ont déjà été vérifiés par Max et même changés par Iveco à Téhéran. Restons calme.
On leur montre qu’il y a de l’huile dans le liquide de refroidissement, ils semblent septiques, et à force de tous mettre leurs doigts dedans, et bien il n’y a plus d’huile !
Merci pour le nettoyage et rentrez chez vous ! Un iranien nous conduit donc à un autre garage Iveco, celui-ci beaucoup plus grand. AH on a peut-être une chance… Mais non : plus d’huile dans l’eau qui est devenu super propre, grâce aux mécanos. Ils nous emmènent le faire rouler, mais pour eux tout va bien. Sauf que Max connaît bien son camion et voit bien qu’il y a un problème, qui ne semble soucier personne ici, vu que la panne n’est pas encore apparente. On ne va peut-être pas anticiper non plus ?!! Sauf que nous on préfère réparer avant plutôt qu’au beau milieu du Pakistan…Max a branché le ventilo en direct pour l’empêcher de trop chauffer, c’est ce qui fait que pour tous les mécanos rien n’est anormal. Quand on dit « tous les mécanos », c’est par dizaines qu’ils sont venus regardés les entrailles de notre Pépère, ce n’est pas des blagues, on fait fureur ici. On retourne à notre parking du centre ville, on a appelé Rasoul et Javad. On a passé la soirée ensemble, ils nous ont conseillés des lieux, et Rasoul s’est proposé de nous accompagner d'ici quelques jours.



Voici Javad, qui parle très bien le turc.


Ce qui ne nous empêche pas de continuer à faire la tournée des garages le lendemain. On commence à perdre espoir, personne ne connaît ce genre de moteur. Max doit être vigilent et regarder tout ce que font les garagistes. Nous ne sommes pas totalement sûre que ce soit un joint de culasse. On a fait une dizaine de garages dans la journée. Tous nous orientent vers le gros concessionnaire à Téhéran, c’est-à-dire à 600 Kms d’ici. On commence à avoir les boules. Puis nous arrivons à négocier avec un petit mécano pour qu’il nous change le joint de culasse si on le commande. Il semble d’accord, mais pour ce qui est de ses compétences…on doute.
C’est fou comme tout est compliqué dans ce pays !
On a passé du temps avec certains d’entre vous au téléphone dans un cybercafé (Denis, fanou, papa Max, papa Anne-lise). Max s’est décidé on commande le joint de culasse, et on le fait faire ici, tant pis si la culasse n’est pas rectifié on le refera une fois arrivée en Inde et puis c’est tout. Du coup le papa de Max a dû aller nous acheter notre joint de culasse sur le champ et nous l’envoyer en DHL, service ultra rapide (4 jours) et ultra cher (130 euros). Le soir on se détend ! Le lendemain aussi car c’est férié, donc tout est fermé. On a passé l’après-midi avec Rasoul et Javad. On a d’abord rencontré la famille de Javad au parc, avec qui on a bu le thé.

C’est assez drôle, ils étaient tout fiers de dire à leurs parents qu’Anne-lise ne se maquille pas. D’un coup nous sommes passés pour des occidentaux respectables ! Nous sommes leurs invités d’honneur, et on sent une certaine fierté de la famille vis-à-vis de tous les iraniens qui passent, car ils ont des touristes à leur table (ou plutôt sur leur tapis !). Nous nous sommes baladés dans la ville, on a visité tous ses ponts.



Ils nous ont invités à manger dans leur « mac do iranien », un fast food kebab, ce qui fut l’occasion de discuter de "mac do" et de l’embargo américain.

On a rencontré un français qui voyage en vélo, il remonte par le Turkménistan. On a discuté un petit moment et on a bien sympathisé.
Et aujourd’hui, nous sommes partis avec Rasoul pour faire les garages, vu qu’il parle très bien le français, et qu’il a compris notre panne, ça va nous simplifier les démarches. Son père étant vendeur de voiture il connaît des garagistes. Nous avons dû faire une quinzaine de garages avant qu’il y en ait un qui veuille bien juste ouvrir le capot ! Ca promet…On finit par rentrer dans un garage, qui ne voit pas ce qu’il y a d’anormal. Max lui demande de faire une vérification, tout en contrôlant les opérations. Il avait quasiment tout remonté lorsqu’on est parti manger dans un « resto », version « routier » à l’iranienne. Anne-lise dévisagé par les clients ne se sentait pas trop à sa place… Nous sommes revenus confiant au garage, mais en faisant tourner le moteur Max n’a pas reconnu le ronronnement habituel de notre Pépère, et pour cause ! Max s’est mis à leur crier dessus, a vite éteint le moteur : ils ont failli nous le casser, ou du moins casser la pompe à gasoil! Le mécano a bouché le tuyau de la pompe a gasoil. Il y avait une grosse fuite d’huile. On a eu un peu peur, on s’imaginait déjà bloqué ici et commander un autre moteur, que personne ne saurait nous remonter…Mais c’est bon Max a tout remonté correctement.
Après il a fallu payer. Nous n’étions pas d’accord, Max voulait payer mais pas Anne-lise, bref quand Anne-lise a voulu parler au garagiste vous pensez bien qu’il lui a tourné le dos et ne l’a pas écouté, sympa ! Du coup Max a négocié et s’est fait un peu avoir…
Résultat on capitule : toutes les vérifications ont étés faites, ça ne peut être qu’un joint de culasse que personne ne veut nous réparer. Alors tant pis Max se dit qu’il le changera tout seul, ça ne pourra pas être pire ! On avance.
Rasoul nous a beaucoup déçu il s’est montré misogyne, prétentieux et nous a demandé de le payer pour son aide, prétextant qu’il travaille pour le tourisme. Lui qui parlait de l’hospitalité iranienne…on a connu plus hospitalier. Bref on l’a soupçonné de nous faire de la bonne propagande sur son pays et d’être rémunéré par l’état pour le faire. Beaucoup de ses propos portaient à confusion. Il a énormément énervé Anne-lise et déçu Max.
Du coup on se passe une dernière soirée tranquille en amoureux à Isphahan, on a envie d’en profiter car ces histoires de camion nous ont préoccupés !!
Demain on partira visiter Yazd en attendant que notre colis arrive, puis on reviendra le chercher dans 2 jours. Puisqu’on doit attendre de tomber en panne pour réparer, c’est ce qu’on va faire. En attendant on se détend.

vendredi 16 janvier 2009

15 octobre : Iran – Na’in

Nous avons pris la route de bonne heure hier matin, afin de profiter du paysage. La route est vraiment très désertique, c’est magnifique.

Très dépaysant, le climat aussi, il fait très chaud. Anne-lise supporte son voile « presque sans rien dire » en roulant !! Max profite d’être co-pilote pour éplucher ses patates, il prend de l’avance ! Bref la routine quoi !!!

Par moment nous avons des frissons de bonheur sur la route, face à ce paysage si prenant. On est en Iran, on y croit à peine !

Bon par contre le Pépère chauffe toujours, il nous pose un peu souci. Mais Max surveille de près et a la situation bien en main.
Arrivée à Na’in nous avons visité la mosquée Jameh:

Une maison traditionnelle:


Nous avons trouvé des pistaches!!!

On a arpenté toutes les petites ruelles avec Alex et Marie.


Les fours à pains traditionnels, 7 galettes pour 2000 Rials (soit 0,20 cts d'euros)!

C’est très joli, tout le village est bâti en terre crue.





On a rencontré un iranien qui nous a fait rentré dans des lieux interdits au public, et nous a expliqué l’histoire de la ville, l’utilité des pièges à vent… Qui servent essentiellement à tenir l'eau et les maisons au frais.
On a passé la soirée dans cette ville. Le lendemain : bricolage, lessive…Nous devions partir tous ensemble dans le désert (à 300 Kms), mais nous avons préféré renoncer car on a pas confiance en notre Pépère. En effet ce matin notre diagnostique semble se confirmer : il y a un tout petit peu d’huile dans le moteur…serait-ce un joint de culasse ?…mystère ! On se rend chez un petit garagiste à Na’in, qui confirme qu’il s’agit d’un joint de culasse, et que nous devons retourner à Isphahan car il n’ y a que là-bas que Pépère pourra être réparé. On se sépare, en se fixant rendez-vous dans une autre ville, à Shiraz, une semaine plus tard.
Un peu déçu et anxieux, nous retournons sur nos pas, vers Isphahan, tandis que nos amis partent visiter le désert.